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Swisscom n'appartient pas au Conseil fédéral

ACTARES, actionnariat pour une économie durable, estime que les décisions et décla-rations du Conseil fédéral à propos de Swisscom violent grossièrement les principes du gouvernement d'entreprise. Son attitude compromet le service public et fait subir tant aux actionnaires minoritaires qu'aux contribuables une sévère perte de valeur. S'agit-il d'une tentative délibérée d'affaiblir financièrement l'Etat ou du sacrifice cy-nique de Swisscom sur l'autel de l'ambition personnelle ou partisane

Le récent comportement du Conseil fédéral est une catastrophe en matière de gouvernement d’entreprise. ACTARES, actionnariat pour une économie durable, privilégie les canaux de dialogue prévus par la Loi et les statuts entre les dirigeants d’une société et ses propriétaires et ne comprend pas le recours contre-productif à la place publique de la part de l’actionnaire majoritaire. La confiance, à commencer par celle du personnel, est compromise et la direction de Swisscom a perdu sa crédibilité.

ACTARES tient à rappeler que les propriétaires des deux tiers du capital de Swisscom déte-nus par la Confédération sont les citoyennes et citoyens ainsi que les contribuables de ce pays, et en aucun cas les membres du Conseil fédéral. A ce titre, le débat de fond sur l’éven-tuelle privatisation de Swisscom appartient au débat politique et doit, lui, se dérouler en toute transparence.

L’attitude intempestive du Conseil fédéral a provoqué une perte de valeur boursière des ac-tions Swisscom de l’ordre de 1,5 milliards de CHF, soit 500 millions pour les actionnaires minoritaires, y compris de nombreuses caisses de pensions, et 1 milliard pour la Confédéra-tion, dont la situation financière préoccupe le monde politique. Au-delà des oscillations de son cours, le titre Swisscom en sort fragilisé sur le long terme.

Or, le Conseil fédéral compte suffisamment de membres très au fait du fonctionnement tant de la bourse que de l’entreprise pour rendre l’hypothèse de la maladresse difficile à croire. S’agit-il d’une tentative délibérée d’affaiblir financièrement l’Etat ou du sacrifice cynique de Swisscom sur l’autel de l’ambition personnelle ou partisane ?

On attend maintenant les nouvelles directives stratégiques que le Conseil fédéral s’est engagé à donner aux responsables de Swisscom. Sans cohésion et discipline, les compétences économiques et politiques ne suffiront pas à sauver ce qui peut l’être. La mission première de Swisscom reste de fournir le pays en services de télécommunication de qualité pour tous, sans brader le bien commun. Toute opération financière ou boursière doit impérativement servir ce but. Pour ACTARES, le choix d’une économie durable est à ce prix